Un finish dantesque après une étape de folie. Voilà qui pourrait résumer la deuxième étape de Paris-Nice entre Auffargis et Orléans. Dans le Loiret, et malgré une petite erreur dans son train de sprint, le Nérlandais Fabio Jakobsen (Quick-Step Alpha Vinyl) a été plus fort que Wout van Aert et les Jumbo-Visma.
En troisième position, on retrouve Christophe Laporte et son maillot jaune, qu’il conserve grâce à ce nouveau podium d’étape. Une petite surprise pour le Varois : “Ce n’était pas l’objectif du jour de garder le maillot jaune mais c’est un bonus pour moi”at-il apprécié après la course.
Sur l’étape du jour, Jakobsen a dû se méfier d’une formation Jumbo-Visma encore une fois au-dessus du lot : “Les Jumbo étaient encore très forts. Ce n’était pas facile de les suivre, on était à bloc mais nous aussi on aime bien les bordures. On a tenu.”, se félicitait le vainqueur à l’arrivée. Avec cette victoire et ce début de saison tonitruant, le Néérlandais se prend à rêver du Tour, alors qu’un certain Mark Cavendish menace la place qui lui est dévolue : “Quick-Step a toujours emmené le meilleur sprinteur. Ce que je veux, c’est gagner dès que ça se présente. On verra ce qui se passera.”
Tout le monde se souvient des images terribles de la chute de Fabio Jakobsen sur le Tour de Pologne 2019, où le sprinteur néérlandais avait frôlé la mort. Mais depuis son retour dans le peloton, le colosse d’Heukelum (à côté de Rotterdam) ne laisse quasiment que des miettes à ses adversaires.
Prometteur avant son accident, Jakobsen est désormais devenu l’un des meilleurs sprinteurs du monde. D’ailleurs, personne n’a plus gagné que lui cette saison (6 victoires, 4 pour son dauphin Quintana).
Avec cette victoire sur la deuxième étape la plus rapide de l’histoire de Paris-Nice, le coureur du “Wolfpack” conquiert sa première victoire sur la Course au soleil. Aussi, il devient le 28e coureur néerlandais à lever les bras sur la course par étapes française.
A 63 bornes du but, comme un symbole et un rappel de la veille, c’est l’équipe Jumbo-Visma du maillot jaune Christophe Laporte, de Wout van Aert et Primoz Roglic qui a lancé les hostilités. En quelques centaines de mètres, les fameux échelons se sont créés et les bordures, annoncées dès la veille au soir, ont complètement changé la physionomie de la course.
A l’avant, la plupart des favoris pour la gagne de l’étape et au général se sont retrouvés. Mais d’autres ont été piégés, à commencer par Brandon McNulty (UAE Team) et Bauke Mollema (Trek Segafredo) qui avaient déjà chuté avant même le lancement des hostilités.
Tout comme les têtes d’affiche françaises David Gaudu (Groupama FDJ), qui a goûté au bitume à 90 km de l’arrivée, et Guillaume Martin (Cofidis), victime d’un ennui mécanique au mauvais moment’ et jamais n pu espérer revenir sur un peloton lancé à toute allure vers la cité johannique.
“C’était plutôt une bonne étape au depart, j’étais dans la première bordure, vigilant, bien protégé par Max Walscheid. Ensuite, j’ai eu ce souci mécanique qui l’a transformé en mauvaise des mauvaise journ. J’ai dû prendre le vélo de Tom Bohli qui fait au moins 10 centimètres de plus que moi. Je pouvais à peine toucher les pédales. Ensuite, on a fait comme on a pu, j’ai pu changer de vélo mais on était dé loin.“, pestait le leader de la formation Cofidis. En franchissant la ligne à Orléans, Martin perd une 1’30, Gaudu presque dix.